
Comme toujours, les armées continuent de s’adapter aux technologies, mœurs et matériels de leur temps, voire les devance. C’est ainsi que le 6e régiment du génie à Angers, héritier des sapeurs pontonniers, expérimente depuis ce mois-ci la mise en place de binôme sapeur/castor. C’est au 23e CAAF (compagnie d’appui amphibie et franchissement) que des hommes s’entraineront, à l’instar des maitres-chiens, en duo avec un castor dans leurs missions quotidiennes.
Cette avancée n’a pas été sans difficulté. La plupart des castors en Europe étant russes, la DRSD (sécurité militaire) a demandé à ce que ne soient sélectionnés que les rongeurs provenant d’un pays membre de l’OTAN tel que le Canada. De ce fait, les soldats français ont dû s’adapter également en donnant désormais leur ordre en québécois pour se faire comprendre de leur nouveau compagnon.
« L’expérimentation se passe bien mieux que pour les maitres-poulpes. Les nageurs de combat trouvaient souvent une excuse pour s’en débarrasser et le vendre au sushi étoilé de Brest pour financer le foyer de l’unité »
Adjudant-chef Tricoire – Maitre Queux au mess
Si l’expérimentation s’avère concluante, d’autres animaux risquent de rejoindre les rangs des armées. Des réflexions sont en cours pour intégrer des éléphants aux troupes de montagne afin d’aider à franchir les Alpes ou des chevaux dans des différentes unités pour permettre à des officiers de cavaleries d’avoir au moins une personne qui les écoute dans la formation.