Le troisième lundi de janvier, surnommé « Blue Monday« , est souvent présenté comme la journée la plus déprimante de l’année. Cette réputation, bien qu’elle repose sur les mêmes bases scientifiques que le calcul logique des soldes, résulte d’une combinaison de facteurs : la fin des fêtes de fin d’année, les résolutions abandonnées, le froid hivernal et les jours encore trop courts et le début des choix de mutations pour quitter l’Est de la France. Pour le bien-être du personnel, les armées prirent la seule décision possible dans un tel cas, punir toutes les personnes qui refusent d’être heureuses ce jour-là.
Le défi sera d’autant plus grand pour le personnel que les vérifications se feront au mess. Il faudra savoir maintenir le sourire et la bonne humeur durant l’habituelle phase de tentative d’identification de la viande servie. L’équipe de discipline en charge de faire respecter les consignes sera, pour l’occasion, renommée « équipe de bienveillance ».
« Nous avons également fait venir une coach qui va faire une conférence sur le rire à l’amphi du régiment pendant 1h30 après le déjeuner afin de s’assurer que tout le monde garde le moral et la forme. »
Colonel H. Mezieux – Sain chef de corps et d’esprit
Le RETEX (RETour d’EXpérience) de cette journée permettra également de savoir si grâce à cette mesure, le moral augmentera lors des pannes et gestion de pénuries du matériel. Les précédents tests forçant le sourire par le personnel administratif qui renvoyait les militaires chercher à nouveau un papier qu’ils avaient déjà redonné trois fois, avaient été un demi-échec pour des raisons inconnues.