C’est un geste tant inattendu par rapport à ses habitudes que bienvenu pour son système immunitaire qu’a effectué le commandant Alfred C. . Nouvellement promu à ce grade (dit aussi chef de bataillon, ou chef d’escadron, ou capitaine de corvette), ce dernier décida de prendre les restes d’éponge de la cuisine commune et de nettoyer le marc de café incrusté dans son mug. Cette promotion tant attendue a poussé l’officier à enfin laver son verre acheté dans une boutique lors de sa première OPEX en Afghanistan en 2011 et qui l’a accompagné partout et au quotidien depuis ce jour.
Des doutes subsistent néanmoins sur les vraies raisons d’un tel geste de la part du nouvel officier supérieur. Plusieurs subalternes pensent que la quantité de dépôt ne permettait plus à la tasse de contenir suffisamment de café. D’autres avancent l’idée que c’est une manière pour le militaire d’espérer que la quantité de demandes débiles diminue et lui permette ainsi d’avoir le temps pour ce geste d’hygiène. Cette dernière théorie a été anéantie, peu de temps après, par une requête du commandant d’unité pour une inspection des couleurs des tons de vert des véhicules afin d’acheter les nuances correspondantes pour la fin de l’année.
« Je gardais le marc de café pour donner du goût au cidre tiède lors des pots de départ mais là, il fallait quand même faire honneur au champagne tiède servi avec les pâtés-croutes volés sur le plateau des entrées au mess sous-officiers. »
Commandant Alfred C. – début de fin de carrière
Notre journal tient malgré tout à rassurer les archéologues futurs qui espèrent pouvoir analyser l’atmosphère terrestre coincé dans les couches de marc de café. De nombreux mugs disparaissent mystérieusement dans les couloirs des unités militaires chaque année sans qu’aucune personne n’intervienne. Ces couches de sédiments dans les tasses permettront ainsi d’apporter des connaissances sur le mode de vie actuel dans les garnisons françaises.