Le statut des militaires, à l’instar des autres fonctionnaires, continue d’être malmenés par les gouvernements successifs. La récente suppression des majorations de retraite pour les militaires ayant contracté des maladies sexuellement transmissibles (MST) au cours d’opérations extérieures (OPEX) n’est que la suite des politiques passées. Jusqu’à présent, les militaires déployés en opération qui contractaient des MST pouvaient bénéficier de bonifications supplémentaires à celle des OPEX pour leurs retraites.
Cette suppression suscite des réactions contrastées parmi les militaires. Le personnel féminin profitant bien moins de cette prime ou alors de manière indirect voit d’un bon œil ce rééquilibrage là où les pilotes et marins voient ainsi disparaître une bonification forte accordés à leur métier. Beaucoup de personnes concernées alors qu’elles n’ont rien fait, selon leur compte rendu au médecin du détachement, ne pourront plus se rassurer avec cette compensation à leur malchance.
« Là-dessus, les marins ont toujours été privilégiés avec ce système. Ils arrivaient parfois à cumuler une MST d’Asie avec une d’Afrique et cotisaient ainsi 2 mois de retraite supplémentaire durant leur tour en mer. »
Adjudant Toussaint Saint-Ange – Chaleurs à toutes affectations
Les militaires font néanmoins preuve d’une certaine résignation. Obligés désormais de plus travailler pour pouvoir partir en missions à l’étranger plus longtemps afin de pouvoir compenser la perte des jours de départs anticipés qu’ils auraient eu grâce à leur effort en soirée durant les quartiers libres en opération. De même, une partie des militaires mariés tient néanmoins à continuer de perpétuer ces traditions à titre purement bénévole, en espérant que ce retour en arrière sera temporaire.