Depuis plusieurs mois, des militaires ukrainiens suivent une formation dans des conditions proches du front ukrainien dans l’est de la France. Cet entrainement effectué dans un environnement extrêmement réaliste permet à l’ensemble des sections d’apprendre à combattre, s’organiser et s’adapter grâce à un cursus complet en coopération avec l’armée française. Ainsi, les militaires français transmettent la culture clé du champ de bataille français : crier des insanités.
La France s’était engagée en juillet à équiper la brigade ukrainienne Anne de Kiev et à entrainer 2 200 des 4 500 soldats qui la composent. Des instructeurs de tout horizon assurent ainsi la transmission de leur savoir, que ce soit ‘boubourse’ venant du Nord ou un très approprié et méridional ‘Va manger tes morts’ au vu de la logistique et du niveau des pertes russes.
« Nous avons dû écarter exceptionnellement la Légion Étrangère et les régiments aux traditions coloniales. Les insultes internationales intégrées dans le français seront abordées dans les modules de formations avancées. »
Sergent-chef Pierre T. – 17 jurons / heure
Les échanges néanmoins s’avèrent fructueux dans les combats en première ligne. De nombreux soldats ukrainiens ont désormais une totale maitrise des différentes déclinaisons du mot « merde » ou « fait chier » quand le matériel se montre récalcitrant. L’interaction étant à double sens, des militaires français pensent dorénavant à crier « blyat » lors de chutes ou au moment où il faut se mettre à couvert à cause de l’arrivée d’obus d’artillerie.