C’est une envie de bien faire qui tourne mal lors de cette deuxième journée de l’édition 2024 du Paris Défense and Strategy Forum. Pensant faire preuve de pédagogie, un analyste des risques de prolifération nucléaire s’est fait prêter une tête de bombe H qu’il a apportée sur scène pour expliquer les contraintes d’utilisation de cette arme ultime.
L’assemblée d’experts s’apercevant que l’objet présenté est une véritable tête nucléaire et non pas une maquette, la panique commença à prendre sur scène ainsi que dans le public. Il y eu une confusion générale entre les personnes tentant de s’exfiltrer en espérant rentrer dans un RER B bondé et ceux avalant des poignées de pastilles d’iode au milieu de la foule. Seuls restèrent stoïques les anciens des forces de dissuasion tactique nucléaire qui ne semblent toujours pas avoir compris la puissance de l’objet sur scène.
« Qui n’a jamais ramené un peu de travail à la maison ? Ma seule crainte, c’est si je dois prendre la ligne 13 du métro à Paris quand j’ai des matières fissiles dans le sac. Compressés comme on est, on risque de déclencher la réaction en chaîne ».
Héloïse Fayet – chercheuse stable en matière instable
Il est à noter une intervention rapide de la Préfecture de Police qui a tenu à rassurer tout le monde en appliquant le plan Vigipirate à la lettre malgré les remarques des agents du CEA. Une équipe de démineurs est sur place en train de poser les charges explosives pour détruire l’objet comme le veut la procédure.
Oui, tirer dessus avec un autre obus. C’est avantageux car ça permet de voir ce qu’il y a dans deux obus d’un coup (de feu..)
Ça me rappelle un vieux bouquin que j’avais, sur la recherche et le développement d’armes secrètes pour le débarquement, qui décrivait la stoîcité des « chercheurs » en armement qui se baladaient avec des grosses munitions dans les poches et sciaient en deux ou tapaient au marteau sur les obus ennemis « pour voir ce qu’il y avait dedans »..
Il y a une autre méthode ?