C’est une première expérience, habituellement commune pour ceux qui prennent l’avion, qu’aura vécue l’adjoint de la deuxième compagnie de combat du 2e RPIMa, stationné à Saint-Pierre de la Réunion. Alors qu’il part arnaché pour sauter, une dégradation soudaine de la météo obligea l’avion à rentrer avec ces passagers qui devaient l’abandonner en route.
A ce moment-là, l’adjudant se rend compte que ce sera son premier touché sur la terre ferme depuis un appareil. Pris de panique, il commence à demander la procédure et à connaitre l’emplacement où il devra faire le roulé-boulé dans l’habitacle de l’appareil. Ses camarades ont bien tenté de le calmer mais l’agitation du sauteur ne faisait qu’augmenter d’autant que l’altitude de sa montre indicateur baissait et alors qu’il a toujours le parachute fermé dans le dos.
« C’est un moment unique que je ne suis pas prêt d’oublier. Comme cette seule fois où l’avion nous a largué correctement au-dessus de la cible. Après tout, ce n’était que mon 510e saut. »
Adjudant P-P de Léandre – champignon volant
Au dernier moment, le mécanicien-soute s’est souvenu qu’il restait tout un stock de mignonnettes, volées dans l’A330 gouvernemental, venu une heure à la Réunion pour faire des images TV. Il proposa ainsi le classique mélange whisky, pastis, jus de tomate des vols retour d’OPEX. Ceci permit instantanément de faire baisser la tension du sous-officier dans cette nouvelle expérience et assurer un atterrissage avec la douceur et finesse toute relative des pilotes de transport de l’Armée de l’Air.
Merci à @JJDAndrault pour son idée