Depuis plusieurs semaines à Landivisiau, des tensions se font de plus en plus forte entre le personnel de la Flottille 11F volant sur Rafale et le Bagad de Lann-Bihoué, de passage sur la base aéronavale. Ces derniers ont été installés dans des bâtiments proches de l’escadron pour pouvoir travailler leur répertoire vibrant qui rend hommage à la richesse culturelle bretonne avant des cérémonies dans les villes aux alentours.
Néanmoins, ces séances de répétitions semblent poser des difficultés dans le cadre de l’entrainement opérationnel. Les mécaniciens se trouvent donc mis à l’épreuve par la puissance des instruments traditionnels bretons empêchant de se rendre compte si des avaries sont présentes lors du lancement des moteurs. Des problèmes de structures apparaissent également sur les murs des hangars anti-bombes où sont habituellement stationnés les chasseurs.
« Un Rafale au ralenti c’est 110 décibels. Alors vous vous imaginez si les 8 cornemuses et 13 bombardes sont à moins d’un kilomètre, impossible même de savoir si les réacteurs sont allumés. Il y a un vrai risque de sécurité. »
Janick Ker’Guellen de Nantes – ‘Toulonnais’ de la base aéronavale de Landivisiau
Les pilotes sont également confrontés à la même gêne pour la communication tant avec leurs mécaniciens au sol ou à la radio avec la tour de contrôle. Néanmoins, une fois en vol, et malgré le début de la prise altitude qui propage le son, ils assurent que le groupe n’est plus audible dès la pointe du Raz passé.