Il peut être amené pour certaines personnes avec des qualifications spécifiques de devoir passer plus de temps que les troupes habituelles sur le terrain, parfois par manque de volontaires pour les remplacer. D’autres fois, de par leur propre souhait, ce qui permet d’éviter de se rendre compte qu’il manque des volontaires pour aller les remplacer. Depuis peu, les armées notent que cela n’est, dans certains cas, pas sans quelques effets secondaires.
C’est un cas particulier qui a été remonté au Service de Santé des Armées pour un Engagé Volontaire du Service de l’Energie Operationnelle (SEO). Le dévoué militaire s’est retrouvé après avoir passé 12 mois sur le terrain, au stade d’homo erectus, à force de supporter la rusticité imposée dans les opérations armées. Le constat a été fait par un sous-officier ayant commencé des études de paléoanthropologue avant de se rendre compte de l’état de la recherche en France. Ce dernier s’est rendu compte que son compagnon d’OPEX avec une posture plus courbé et proposait régulièrement d’aller chasser les petits rongeurs.
« Pas vrai moi, homo erectus. Manger pareil au mess. Reparation VAB toujours fonctionner aussi. Taper carburateur et tout vroum vroum à nouveau. »
Gruumpf – précédemment Brigadier Jacques F.
Il y a toujours débat au sein des équipes, mais un des éléments ayant initialement permis de classifier la personne en homo erectus a été la présence d’outillage rudimentaire qu’il utilisait. Ceci avant de se rendre compte que ce n’était que le matériel qui était fourni habituellement par la section en charge de l’équipement. L’alimentation peu variée pose question également dans la classification de l’ensemble des personnes présentes au poste avancé.
L’idée de régresser à l’homo erectus (« avec de la mousse dans la barbe, comme un bucheron » disait David D., homosexuel urbain très décomplexé en revenant de son service militaire en Allemagne –il avait A-DO-RÉ l’armée, son ambiance virile, son sérieux, son apprentissage, passé permis voiture et PL, bref, il avait tout appris à l’Armée où il n’avait jamais été stigmatisé pour son homosexualité) fait rire en raison du mot Erectus… sauf que les mots ont leur importance, ils peuvent être connotés sexuellement, et ils peuvent aussi être révélateurs : l’érection est aussi l’action de se lever, de se relever (lorsqu’on est tombé), c’est l’idée de faire face, de ne pas se courber devant un ennemi, c’est l’idée de retrouver en soi suffisamment de force pour se lever… D’ailleurs, on dit « lever une armée » (car au départ, elle n’est pas debout, elle n’existe pas). « Érection » était le titre d’un spectacle de danse, plein de lumière de Pierre Rigal, où le danseur dansait couché, accroupi, plié, tordu… et peu à peu se relevait, devenant triomphant au fur et à mesure de sa capacité à se relever… (les danseurs sont souvent des athlètes, avec des corps magnifiques, sculpturaux, voir un corps magnifique se tordre comme un ver, puis se redresser et se déployer était une belle métaphore de la résilience https://dai.ly/xztyv1 )