Monopolisant principalement le débat politique, les références au Général de Gaulle sont également nombreuses dans les armées. Le chef de la France libre a posé dans un premier temps en 1944, puis en 1958 les bases du pays pour la seconde moitié du XXe siècle. Ceci au point de se demander dans chaque aspect politique ou militaire ce qu’aurait fait ce général. Dans cette droite ligne, les officiers n’oublient pas de s’interroger ce qu’aurait choisi le grand homme une fois arrivé au self-service de leur cantonnement.
Charles de Gaulle pose un certain dilemme dans les états-majors, celui-ci étant un grand amateur de bouillabaisse, plat peu servi dans les cantines du ministère des armées. Cela permet de trouver ainsi toutes les excuses possibles pour faire dire tout et n’importe quoi allant dans son propre sens au grand homme.
« Dans les armées, quand un élément ne provient pas de Napoléon, c’est que ça vient du Général de Gaulle. À force de tout baser là-dessus, on cherche à continuer son œuvre même dans la file d’attente de l’ordinaire. »
Capitaine DALLEGUE – Futur stratège du bureau F205 Balard
La difficulté continuera encore quelques moments à moins que l’on se rende compte un jour que baser toute la vie politique et militaire sur un homme de son temps, mais d’un temps qui a bientôt un siècle serait inadapté. Par chance, les capacités de remises en question sont la matrice même de nos armées, parait-il.